Beaucoup de parents se retrouvent impuissants face aux pleurs de leur bébé.
Nous sommes tous passés par là: notre bébé pleure, hurle, nous essayons toutes les solutions possibles, le changer le nourrir, le bercer, lui parler, chanter des berceuses, et puis NON notre bébé pleure encore et toujours…Et là, nous nous retrouvons confrontés à un grand dilemme: ALLONS NOUS LAISSER PLEURER NOTRE ENFANT?
D’abord, que ressentez-vous? De la détresse? Un mal-être? Je suis sûre que vous avez tous été démoralisés face à cette situation.
Car vous savez au fond de vous que les bébés ne pleurent pas pour rien. Ils pleurent quand ils ont faim, soif, chaud, froid, quand ils s’ennuient ou quand ils ont peur et qu’ils veulent être réconfortés.
N’oublions pas également, même si on y pense quasi jamais, que les bébés sont comme nous, eux aussi ont besoin de se défouler après leur journée…
Beaucoup de pédiatres affirment que laisser pleurer les bébés a des conséquences potentiellement catastrophiques. Sous l’effet d’un stress sévère et répétitif, le cortisol sécrété a des effets toxiques pour le cerveau, très malléable ainsi que sur le développement des neurones.
Leurs capacités d’apprentissage et de mémorisation sont ensuite minorées, l’âge de raison peut être retardé, selon des études neurologiques.
Sans compter que si l’entourage ne les console pas avec calme et tendresse, cela peut entraîner des infections plus fréquentes, des troubles du sommeil de l’appétit, de la respiration…
La peur laisse des empreintes cérébrales inconscientes. Les enfants qu’on a laissé pleurer gardent des séquelles et se sentent plus tard en insécurité sans savoir d’où ça vient.
Différentes pathologies peuvent se manifester comme des crises d’angoisse, de la violence, des troubles relationnels etc…
Certains parents ont peur que leur enfant devienne capricieux, insupportable, dépendant.
J’aimerais déjà vous dire chers parents, “n’écoutez pas l’entourage” “faites ce que votre coeur vous dit” c’est VOTRE enfant pas celui du voisin, et vous seul savez mieux que quiconque ce dont a besoin votre bébé.
NON. Un enfant ne devient pas un dictateur parce qu’on l’a trop pris dans ses bras. D’ailleurs cette croyance est démodée.
Comme je vous l’ai écris plus haut, le bébé exprime ses besoins. Il crie pour des raisons physiologiques et pas pour vous embêter.
Saviez-vous qu’un bébé qui a faim se croit attaqué par des lions et des tigres en rage à l’intérieur de lui? (Donald W. Winnicott)
Le bébé n’a pas la capacité psychique et physique de contenir ses émotions. Il a besoin des adultes pour ça. Et si ils interviennent trop tard, il est pris par l’angoisse et le sentiment d’abandon. Cela est grave!
Evidemment que les pleurs sont difficiles à vivre. Et les parents épuisés vous le confirmeront. Mais sachez que les pleurs sont la première cause de maltraitance chez les enfants.
Ne vous laissez pas influencer par ceux qui se vantent que leurs bébés font leurs nuits à un mois car ils les ont laissé pleurer quelques nuits…Quel mérite ont-ils? Bien sûr que ça marche! Lorsque personne ne répond à l’enfant, il sait que c’est plus la peine d’appeler. Il baisse les bras. Vous imaginez les séquelles pour plus tard? Quel adulte va -t-il devenir? Certainement un grand manque de confiance en lui.
Sachez que plus un enfant est rassuré, plus il deviendra autonome.
Le “bon” parent est aussi celui qui trouve le juste milieu, la bonne distance et le bon moment pour intervenir.
Celui qui sait détecter les besoins de son enfant a tout gagné.
C’est lorsque le bébé, les premiers mois, a acquis la certitude qu’il ne sera pas abandonné à sa détresse, qu’il développe une sécurité intérieure qui lui permettra de patienter.
Les pleurs sont bénéfiques aussi! Le bébé sent ses émotions, il s’affirme, et teste sa puissance vocale.
C’est ainsi que votre enfant va trouver la sérénité, la confiance en lui et EN VOUS.
Article à partager sans modération.
Merci de m’avoir lu
Stella A. Psychopraticienne en thérapie brève (enfants, adolescents, adultes)